Le métier d’enseignant – difficultés rencontrées et critères de réussite

Prof. Dr. Ali NEMDILI
Laboratoire LRTTFC, Département d’Hydraulique
Université des Sciences et de la Technologie d’Oran „Mohamed Boudiaf“

Abstract :The university teacher gives courses in his subject to students. He prepares his classes and conducts tutorials and/or practical work. He prepares the subjects of the exams and participates in juries of deliberation and defense. In terms of research, he publishes scientific articles and directs the writing of theses and/or dissertations. These two main tasks (teaching and research) can only be carried out properly with great rigor and intellectual honesty. In this article, the expected skills of teachers, and the needs of learners are detailed. The two burn-out and boron-out syndromes will also be discussed while discussing their causes, consequences and proposed solutions. The importance of conducting research on these two syndromes as well as the use and development of innovative means of communication in education will be emphasized.

Résumé :L’enseignant universitaire dispense des cours dans sa discipline à des étudiants de l’université. Il prépare ses cours et anime des travaux dirigés et/ou des travaux pratiques. Il prépare les sujets des examens et participe à des jurys de délibération et de soutenance. En termes de recherche, il publie des articles scientifiques et dirige la rédaction de thèses et/ou de mémoires. Ces deux tâches principales (enseignement et recherche), ne peuvent être réalisées correctement qu’avec beaucoup de rigueur et d’honnêteté intellectuelle.

Dans cet article, les compétences attendues des enseignants, et les besoins des apprenants sont détaillés. Les deux syndromes (burn-out et bore-out) concernant l’épuisement professionnel seront également discutés tout en évoquant leurs causes, leurs conséquences ainsi que les solutions proposées. On soulignera l’importance de mener des recherches sur ces deux syndromes, ainsi que sur l’utilisation et le développement des moyens de communication innovants dans l’enseignement.

Mots Clés: Enseignant, Apprenant, Besoins, Compétences, Burn-out, Bore-out.

1 Introduction

Il n’y a pas de secteur professionnel accablé par autant de préjugés négatifs que celui de l’enseignement. On entend souvent dire : les enseignants sont paresseux mais trop payés; ils ont trop de temps libre et ils ne font que se plaindre, … .

Si aujourd’hui tout le monde est convaincu que le métier d’enseignant est un métier difficile, cependant il n’est pas reconnu à sa juste valeur par une large partie de la société.

Enseigner c’est transmettre un savoir, des connaissances; mais c’est aussi accompagner l’apprenant dans ses apprentissages.

Enseigner c’est aussi savoir organiser le travail, les activités des groupes d’apprenants. C’est aussi évaluer, valoriser, éclairer, encourager et motiver les apprenants.

Plusieurs articles scientifiques ont défini les compétences attendues des enseignants. Les compétences clés peuvent se résumer en ce qui suit:

  • Avoir une réelle passion pour l’enseignement et pour les études;

  • Maîtriser la langue d’enseignement pour enseigner et communiquer;

  • Travailler avec beaucoup de rigueur et d’honnêteté intellectuelle;

  • Accomplir son travail avec éthique et responsabilité;

  • Maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale;

  • Concevoir et mettre en œuvre son enseignement;

  • Organiser le travail des groupes;

  • Prendre en compte la diversité des apprenants;

  • Évaluer les apprenants;

  • Maîtriser les nouvelles technologies de l’information et de la communication;

  • Manifester beaucoup d’intérêt pour la nouveauté;

  • Se former et innover.

Beaucoup de personnes pensent qu’enseigner ne consiste qu’à déballer son cours, et pour d’autres enseigner c’est faire du social. En effet, les bonnes conditions des enseignements ne sont pas toujours réunies, et donc les enseignants doivent souvent faire face à des conditions de travail qui rendent leur tâche et même leur vie plus difficile :

  • En plus de transmettre le contenu d’un enseignement, les enseignants doivent également faire face à des tâches éducatives. C’est une exigence difficile à réaliser par un enseignant seul faisant face à une grande salle d’enseignement avec un grand nombre d’apprenants;

  • Des réformes permanentes et des changements dans le système d’enseignement rendent le travail continu pour les enseignants difficile;

  • La formation des enseignants aux connaissances spécialisées et à la pédagogie est toujours en retard. La façon dont l’enseignant aborde ces deux domaines dans sa carrière, lui est finalement laissée à sa guise. Il serait donc important que l’apprenant soit en mesure d’acquérir des connaissances pédagogiques particulières pour chaque matière d’enseignement;

  • Les enseignants ont peu de temps pour répondre aux besoins individuels des apprenants et peu de temps pour apprendre à connaître les forces et les faiblesses de leurs apprenants.

2 Les besoins des apprenants

Les étudiants devraient utiliser leurs années d’études à l’université pour acquérir des compétences personnelles qui facilitent leur entrée dans la vie professionnelle. Ils seront donc hautement qualifiés pour entrer sur le marché du travail après l’obtention de leur diplôme.

Ces cinq compétences sont :

  1. Les compétences de collaboration et de travail en équipe (Collaboration skills);

  2. Les compétences de communication et dans les relations interpersonnelles (Communication skills);

  3. Les compétences de résolution de problèmes (Problem solving skills);

  4. Les compétences de gestion du temps (Time management);

  5. Les compétences en leadership (Leadership skills).

Cela peut être atteint par :

  • La participation à des activités scientifiques, sportives et culturelles;

  • La coopération dans le projet de fin de cycle dans les dernières années de formation;

  • L’amélioration de la formation dans l’environnement industriel par le biais de stages;

  • La participation à des expositions, événements scientifiques, ateliers et excursions internes et externes;

  • L’acquisition de compétences linguistiques, de communication et de compétences sociales, etc.

Toutes ces activités aident les étudiants à acquérir de l’expérience et une formation pratique.

Ces activités aident également à comprendre l’importance de la gestion du temps, de la responsabilité et de la gestion proprement dite. Elles aident également à renforcer les relations sociales et à accroître leurs connaissances du monde réel en dehors des murs de l’université.

Mais pour réussir, les apprenants ont des besoins, dont les plus essentiels ont été réunis sous forme d’une pyramide (Figure 1) par le psychologue américain Abraham Maslow.

a) Les besoins physiologiques : On constate que les apprenants doivent tout d’abord avoir satisfait leurs besoins élémentaires, comme dormir suffisamment, manger sainement, faire du sport, … .

b) Les besoins de sécurité : Dans l’établissement, des règles de sécurité doivent exister dans le but de faciliter l’enseignement et l’apprentissage dans un climat rassurant et sécurisé.

c) Les besoins d’appartenance : Les apprenants doivent se sentir appartenir à un groupe, à une équipe, dont l’enseignant est le chef ou le manager. Ce dernier peut facilement former des travaux de groupes, les mélanger et aboutir à la cohésion de groupe par le renforcement du sentiment d’appartenance à un groupe, à une d’équipe.

Figure 1. Hiérarchie des besoins selon Maslow

d) Le besoin d’estime : L’apprenant doit se sentir valorisé par son enseignant, son établissement et par ses parents. L’enseignant joue un rôle primordial pour combler ce besoin, il lui est demandé de connaitre ses apprenants, de connaitre leurs passions et de leur montrer son estime.

e) Le besoin d’accomplissement : L’enseignant doit veiller aux besoins précédents pour pouvoir exercer sa profession dans un climat propice à l’apprentissage, qui est un besoin essentiel à tout être humain.

3 Compétences pédagogiques requises des enseignants

Pour être capable de contribuer à la satisfaction de certains besoins des apprenants, les enseignants doivent posséder des compétences pédagogiques.

Les cinq critères pour un bon enseignant sont :

a) Crédibilité et Enthousiasme : Si quelqu’un est devenu enseignant parce qu’il n’avait aucune autre solution de rechange, et si ses matières d’enseignement sont aussi choisies sans intérêt particulier; il pourrait alors être difficile pour lui de devenir un bon enseignant; parce que la profession d’enseignant dépend dans une large mesure de la crédibilité.

Seul l’enseignant qui prouve qu’il est pédagogiquement responsable de ce qu’il enseigne, peut facilement inspirer les apprenants pour sa matière; c’est pour cela qu’il s’agisse d’enthousiasme et non de narration et d’explication insipides.

b) Adaptabilité plutôt que Routine : Il a été prouvé que certaines routines facilitent et accélèrent de manière sûre le contrôle des travaux demandés aux apprenants. Mais se baser directement ou uniquement sur la routine représente la mauvaise manière d’enseigner. Chaque apprenant est au moins un peu différent de l’autre ayant des besoins différents et peut-être un fond culturel ou familial différent.

Si l’enseignant ignore cela, et par sa routine de travail traite tous les apprenants de la même manière; il serait alors difficile pour lui de faire justice égale. Pour répondre de manière individuelle à l’épanouissement et aux déficits de chacun des apprenants; il lui est exigé plutôt un haut degré de flexibilité.

c) Pouvoir d’empathie : Les enseignants doivent être des experts dans les matières qu’ils enseignent. Par conséquent, un enseignant doit toujours être conscient de ce qu’il peut exiger chez ses apprenants et que ce qui est évident pour lui, ne l’est pas obligatoirement pour les apprenants. Un bon enseignant doit donc toujours être en mesure de faire preuve d’empathie avec ses apprenants. Pour lui, c’est du grand art, de s’appuyer sur la connaissance des apprenants, afin qu’ils comprennent et reconnaissent de nouveaux contextes et de nouvelles significations.

d) Compétence et Disponibilité pour la formation : Grâce aux nouvelles réformes, aux développements technologiques et des nouveaux contenus pédagogiques, etc. …; l’exigence d’une grande compétence est continuellement requise. Et pour pouvoir le démontrer après plusieurs années d’activité professionnelle, un enseignant doit être prêt à se former et à se développer encore et encore.

Selon les études, il est beaucoup plus facile pour un enseignant de faire face à la pression et à la responsabilité de son travail, s’il est très compétent.

e) Capacité de résister à la surcharge : Contrairement à de nombreux préjugés et malgré apparemment la réduction du temps de travail et les congés, les enseignants travaillent plus que la majorité des autres travailleurs des autres secteurs. Ils sont contraints de consacrer une partie considérable de leur travail à leur temps libre. Pour résister à cette contrainte de surcharge, les enseignants ont besoin d’être émotionnellement stables et d’avoir une forte affirmation de soi, et d’être dotés d’une forte capacité d’assurance et d’exécution. Si ces besoins ne sont pas comblés, cela aura un impact négatif avec le temps et avec une forte probabilité à la fois sur leur santé, respectivement sur leur état ​​de santé mentale (burn-out et bore-out) ainsi que sur la qualité de leur enseignement.

4 Le burn-out et le bore-out et comment les éviter

Plusieurs articles scientifiques internationaux parlent du burn-out (épuisement professionnel) des enseignants. Dans ce qui suit, les symptômes, les causes et surtout les solutions concernant le burn-out et le bore-out sont présentés (Figure 2 et Figure 3).

Selon des données statistiques, certaines institutions pédagogiques ont assisté à un départ temporaire ou définitif des enseignants d’une part, et d’autre part un certain nombre d’enseignants recommandent leurs métiers à leurs enfants; et à l’opposé, un nombre significatif des parents d’apprenants recommandent le métier d’enseignant à leurs enfants, ce qui est justifié par la vision simpliste qu’ont ces parents de ce métier d’enseignement, c’est à dire surtout les congés nombreux, les horaires d’enseignements légers et la sécurité de l’emploi.

D’autres études montrent que dans ce métier où l’on est confronté tous les jours à l’autre, les enseignants subissent beaucoup de situations imprévues génératrices de stress qui conduit au burn-out (Figure 2); et qui est accentué par une situation personnelle pénible, un mauvais climat perçu dans l’établissement avec la peur de parler des problèmes rencontrés avec des collègues et une surcharge temporaire de travail. Les combinaisons de ces situations de stress deviendraient difficiles à gérer.

Figure 2. Causes du burn-out

Les symptômes du brun-out sont facilement décelables chez les enseignants. On constate souvent un repli sur soi, un certain cynisme et des sauts d’humeur. D’un point de vue physique, on ressent une grande fatigue et un sentiment que tout est insurmontable. En outre, on dort mal et il est donc difficile de récupérer.

Après le burn-out, c’est le bore-out qui est un syndrome aussi sérieux, qui concerne les travailleurs épuisés de ne rien faire, ou affectés à des tâches où ils ne peuvent pas exercer leurs compétences, ni les entretenir, voire ni les développer.

Les conséquences du bore-out (Figure 3) sont sensiblement les mêmes que celles du burn-out: fatigue importante, perte de l’estime de soi, cas de dépressions graves et risques de maladies cardio-vasculaires. Il engendre un fort sentiment de culpabilité.

Figure 3. Conséquences du bore-out

La différence entre le burn-out et le bore-out, c’est que ce dernier engendre un fort sentiment de culpabilité et de honte de ne servir à rien avec la sensation de toucher un salaire sans réaliser une tâche.

Les solutions contre le burn-out c’est de travailler correctement selon ses capacités, ce qui permet d’être en paix avec soi-même, d’être satisfait de son travail, de se déculpabiliser et de chercher la reconnaissance en soi.

L’évitement du burn-out passe aussi par l’utilisation des réseaux existants (psychologues, direction d’établissement, collègues, etc. …) pour aider les enseignants en les déchargeant, en les aidant quand tout ne va pas ce qui leur évite de ne pas hésiter à demander de l’aide et de ne pas se refermer sur eux-mêmes, ainsi que de les aider à résoudre des problèmes qui les dépassent.

Quant au bore-out, les solutions peuvent se résumer à montrer qu’on peut maîtriser son travail, qu’on est prêt à assumer de nouvelles responsabilités, proposer et apporter son aide pour réaliser une tâche précise, élargir ses relations avec les collègues du travail, exploiter le temps libre pour apprendre de nouvelles compétences liées à sa propre activité et proposer ses services et son savoir faire à l’autre, … .

La mise en place d’une méthode pédagogique aisée de la transmission d’information orale et écrite avec des moyens et des mesures nécessaires permet l’amélioration de la tâche d’enseignement, qui passe par la création de supports spécifiques pour transmettre l’information. Cette amélioration, vue comme moyen d’innovation et de solution contre la routine, pourrait contribuer à se guérir du burn-out et du bore-out.

En effet, il est d’usage pour les enseignants de transmettre les polycopiés sous forme écrite (format pdf ou traitement de texte), et il est aujourd’hui possible de réaliser (soi-même ou avec une équipe) des ressources audiovisuelles et multimédia en utilisant plusieurs types de média différents (Figure 4), qui requièrent des compétences et des moyens matériel plus ou moins importants.

a) Polycopié de cours : Il s’agit du support de référence du cours. L’écrit permet de véhiculer l’ensemble des idées concrètes et abstraites de l’enseignant sans difficulté technique particulière de réalisation. Il s’agit le plus souvent du support le plus exhaustif et le plus complet du contenu que l’étudiant aura à apprendre. Le lien entre les idées n’est pas mis en valeur visuellement, ce qui demande plus de rigueur et de concentration de la part des apprenants, de plus certains concepts ou notions peuvent être difficiles à décrire ou à se représenter pour eux.

Figure 4. Types de supports de cours

b) Le diaporama de cours : Le diaporama constitue le deuxième support le plus utilisé derrière le polycopié. Il possède deux caractéristiques propres par rapport au polycopié, il est visuel et synthétique. Le but premier du diaporama est de soutenir le discours oral lors d’une présentation et de mettre en valeur les idées phares. Il peut aussi servir de document de synthèse où figurent des références précises du cours; l’apprenant est appelé à apprendre à prendre les notes suffisantes pour compléter le discours oral qui a eu lieu pendant le cours magistral. Un diaporama qui est trop développé peut prêter à confusion, l’apprenant aura tendance à le considérer comme le seul support de cours à part entière à retenir pour comprendre l’essentiel du cours.

c) Le diaporama sonorisé : Il s’agit d’une variante du diaporama qui comble l’une des principales lacunes de ce dernier, le manque du discours oral. Il s’agit bien d’une ressource de type audio et visuelle qui requiert des logiciels spécifiques, mais qui n’est pas d’une grande complexité à réaliser. Il s’agit le plus souvent d’enregistrer les commentaires en même temps que l’on fait défiler les diapositives. C’est un compromis intéressant si l’on cherche à sortir du polycopié traditionnel, mais que l’on ne cherche pas à produire de la vidéo en tant que telle. On peut le considérer comme support de cours à part entière, au même titre que le polycopié, par exemple pour développer une séance entièrement à distance. Le diaporama sonorisé n’a pas la même qualité visuelle qu’une vidéo, on ne verra pas l’enseignant et on n’a pas de changement de plan qui vient capter l’attention. Il aura tendance à être un peu monotone, si la voix de l’enseignant n’est pas dynamique.

d) Le diaporama sonorisé avec vignette : Il s’agit d’une autre variante du diaporama. Au son s’ajoute la possibilité de rajouter l’enregistrement d’une webcam sous la forme d’une petite vignette. L’apport est pour l’étudiant de voir la personne qui présente et qui parle. Cela peut rompre la monotonie du diaporama sonorisé. Certains logiciels permettent d’inclure une capture de la webcam, d’autres ne le proposent pas. Le niveau de complexité de réalisation est à peu près le même que pour le diaporama sonorisé.

La capture d’écran ou screencast : Il s’agit à peu près de la même chose que pour le diaporama à la différence qu’au lieu de capter seulement les diapositives, le logiciel captera ce qui se passe à l’écran. Cela peut être utile pour montrer du contenu qui n’est pas statique comme des animations tirés de logiciels, des démonstrations de logiciel ou de navigation dans des sites internet.

e) La conférence ou vidéo de cours filmé : On rentre dans la ressource audiovisuelle par excellence. Le niveau de complexité par rapport aux supports précédents nécessite l’intervention de personnes extérieures, le plus souvent des techniciens audiovisuels. Filmer un cours ne signifie pas une préparation particulière pour la personne filmée, mais une préparation extérieure pour le tournage : caméra, régie mobile, micro, … . D’autre part, la conférence ou le cours filmé ne nécessite pas un scénario ou un montage particulier, si ce n’est pour inclure les génériques. Il s’agit d’un support de cours utile pour de la distance si certains apprenants ne peuvent pas assister aux cours ou comme support de rattrapage. En revanche, la longueur de telles vidéos qui peuvent s’étaler sur plusieurs heures ne garantissent pas leur efficacité pédagogique. En effet, comme pour une conférence en amphithéâtre, seul le dynamisme de l’enseignant peut garantir l’attention de l’apprenant. Le risque est aussi d’avoir des temps morts qui correspondent aux pauses dans le discours ou aux éventuelles pannes techniques. De plus, on ne retrouvera pas les interactions possibles lors de vraies séances en présentiel. Etant donnée la longueur des vidéos, il est intéressant de voir si les solutions techniques de captations proposent une option de chapitrage qui peut faciliter le visionnage à posteriori.

f) La capsule pédagogique scénarisée : Il s’agit là d’une ressource audiovisuelle qui a été pensée pour son efficacité pédagogique. A la différence du cours filmé, la capsule pédagogique est scénarisée. Elle est également plus courte que le cours filmé (moins de 15 minutes) puisqu’elle se concentre sur un point précis (concept, théorème, expérience, …). On peut considérer le diaporama sonorisé ou sonorisé avec vignette comme un type de capsule vidéo. On peut aussi faire appel à une équipe audiovisuelle pour une qualité supérieure. En fonction de la qualité qu’on recherche, le degré de complexité sera plus ou moins élevé.

5 Conclusions

La fonction principale d’un enseignant c’est la transmission des connaissances et des méthodes de raisonnement à des apprenants. Il serait amené aussi à assurer des formations pédagogiques pour le milieu industriel.

Pour réussir cette tâche d’enseignement, en plus d’aimer le métier, il faut :

  • se fixer des objectifs clairs et bien définis, qui permettront de prendre le contrôle de la vie professionnelle et de la vie personnelle. De plus, ces objectifs doivent être spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporellement définis;

  • élaborer un plan d’actions chronologique, composé d’une suite de séquences classée par ordre de priorité avec le temps alloué;

  • se former tout au long de la vie par un apprentissage et une formation continus aux nouvelles technologies de communication par exemple ainsi que par la participation à des manifestations scientifiques, … .

En milieu professionnel, les deux syndromes le burn-out et le bore-out provoquent les mêmes conséquences néfastes chez un individu. Ces deux syndromes ne doivent pas être sous-estimés ensemble ou séparément dans le milieu universitaire, parce que leurs conséquences ne doivent pas être prises à la légère.

Des études scientifiques sur ces deux syndromes devraient être réalisées dans le milieu universitaire. Les résultats de ces études permettront la lutte contre ces deux syndromes, ce qui aidera chaque enseignant à augmenter sa productivité et ainsi de concilier et donc de réussir sa vie professionnelle et sa vie personnelle.

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